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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

d’Espagne, qui m’est tout à fait indispensable pour m’installer en Espagne. Ainsi, je compte sur vous pour me faire arriver à temps. S’il faut passer une nuit en diligence, Maurice s’y résignera ; car ce sera la seule du voyage, et nous allons très doucement jusque chez vous. Nous voici à Lyon sans aucune fatigue. Nous en repartons après-demain 25.

Adieu et à bientôt, cher ami. Nous vous embrassons tendrement.

GEORGE.


CLXXXIV

À MADAME MARLIANI, À PARIS


Perpignan, novembre 1838.


Chère bonne,

Je quitte la France dans deux heures. Je vous écris du bord de la mer la plus bleue, la plus pure, la plus unie ; on dirait d’une mer de Grèce, ou d’un lac de Suisse par le plus beau jour. Nous nous portons bien tous.

Chopin est arrivé hier soir à Perpignan, frais comme une rose, et rose comme un navet ; bien portant d’ailleurs, ayant supporté héroïquement ses quatre nuits de malle-poste. Quant à nous, nous avons voyagé lente-