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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

peu de jours. Aussitôt qu’il sera revenu à Paris, il ira chez vous. Je lui ai fait passer votre adresse.

Vous êtes bien aimable de me donner de vos nouvelles et de me conter vos soucis. J’espère que les choses ne tourneront pas aussi mal que vous le craignez. Vous avez de la force, ayez aussi de l’espérance, c’est une des faces du courage. Quoi qu’il vous arrive, vous me trouverez toujours pleine de sollicitude et de dévouement pour vous, vous n’en doutez pas, j’espère.

Mon procès est toujours pendant devant la cour de Bourges. J’attends l’épreuve décisive et j’ai toujours grand espoir d’en sortir aussi bien que des deux autres. Priez pour moi, vous qui êtes une bonne et belle âme, chère à Dieu, sans doute.

C’est à cause de cela que je ne puis m’imaginer qu’il vous abandonne jamais à un malheur réel.

Adieu ; aimez-moi toujours, votre amitié m’est précieuse et douce. Donnez-moi quelquefois de vos nouvelles, et donnez à votre mari une poignée de main de la part de votre ami commun.

GEORGE.


fin du tome premier