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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

soucie peu de l’univers, je me soucie de Maurice et de Solange.

Quand vous voudrez venir à Nohant, vous y serez à l’avenir chez moi, et, si l’ennui de vivre seule vous prend, vous pourrez vous y retirer et en faire votre chez vous.

Je compte aussi m’y établir avec ma fille, m’occuper de son éducation et ne plus aller à Paris que de temps à autre, pour vous voir, ainsi que mon fils.

Veuillez ne parler à personne du contenu de cette lettre, à moins que ce ne soit à Pierret, qui comprendra ce que la prudence dicte en pareil cas. Je n’en écrirai pas encore à ma tante : sa maison est trop nombreuse pour qu’il n’en transpire pas quelque chose par étourderie, et Dudevant pourrait croire que je veux indisposer toute ma famille contre lui.

Adieu, ma mère ; je vous embrasse de toute mon âme. Donnez-moi de vos nouvelles, poste restante à la Châtre.


CXXX

À MADAME D’AGOULT, À GENÈVE


Nohant, 1er  novembre 1835.


M. Franz et M. Puzzi[1] sont des jeunes gens affreux :

  1. Hermann Cohen, élève de Liszt.