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III

MADEMOISELLE DE PICTORDU


Diane se leva, remit ses souliers qu’elle avait ôtés pour dormir, rattacha les agrafes de sa robe et pria son papa de lui prêter le miroir pour qu’elle pût faire aussi un brin de toilette pendant qu’il irait avec Romanèche organiser le départ. Flochardet, la sachant propre et soigneuse, la laissa seule, en lui recommandant, si elle sortait, de ne pas se risquer dans les décombres du château sans bien regarder à ses pieds.

Diane fit sa toilette, rangea très-bien toutes les pièces du nécessaire et, ne voyant pas revenir son père, elle alla errer dans le château, espérant retrouver toutes les belles choses qu’elle avait vues avec la fée pendant la nuit. Mais elle n’en retrouva même pas la place. Les escaliers en spirale étaient rompus, ou leurs marches tournaient sur leurs pivots sans pouvoir s’appuyer aux flancs des tours écroulées.