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à leur surface une fine poussière brune et grasse où poussaient des plantes chevelues fort singulières.

— Voici la terre végétale, dit la fée, attends un peu, tu verras pousser des arbres.

En effet, je vis une végétation arborescente s’élever rapidement et se peupler de reptiles et d’insectes, tandis que sur les rivages s’agitaient des êtres inconnus qui me causèrent une véritable terreur.

— Ces animaux ne t’effrayeront pas sur la terre de l’avenir, dit la fée. Ils sont destinés à l’engraisser de leurs dépouilles. Il n’y a pas encore ici d’hommes pour les craindre.

— Attendez ! m’écriai-je, voici un luxe de monstres qui me scandalise ! Voici votre terre qui appartient à ces dévorants qui vivent les uns des autres. Il vous fallait tous ces massacres et toutes ces stupidités pour nous faire un fumier ? Je comprends qu’ils ne soient pas bons à autre chose, mais je ne comprends pas une création si exubérante de formes animées, pour ne rien faire et ne rien laisser qui vaille.