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L’Orgue du titan


Un soir, l’improvisation musicale du vieux et illustre maître Angelin nous passionnait comme de coutume, lorsqu’une corde de piano vint à se briser avec une vibration insignifiante pour nous, mais qui produisit sur les nerfs surexcités de l’artiste l’effet du coup de foudre. Il recula brusquement sa chaise, frotta ses mains, comme si, chose impossible, la corde les eût cinglées, et laissa échapper ces étranges paroles :


— Diable de titan, va !


Sa modestie bien connue ne nous permettait pas de penser qu’il se comparât à un titan. Son émotion nous parut extraordinaire. Il nous dit que ce serait trop long à expliquer.