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consuelo.

de toi, si tu as de la bonne volonté, et si tu continues à aimer ton devoir. »

Ne semblerait-il pas, pensa Consuelo, qu’il s’agit d’un enseignement paternel, ou d’une exhortation religieuse ?

Au dessert, après que le chanoine eut donné aussi à la gouvernante sa part d’éloges et d’avertissements, il oublia enfin ces graves questions pour parler musique, et il se montra sous un meilleur jour à ses jeunes hôtes. Il avait une bonne instruction musicale, un fonds d’études solides, des idées justes et un goût éclairé. Il était assez bon organiste ; et, s’étant mis au clavecin après le dîner, il leur fit entendre des fragments de plusieurs vieux maîtres allemands, qu’il jouait avec beaucoup de pureté et selon les bonnes traditions du temps passé. Cette audition ne fut pas sans intérêt pour Consuelo ; et bientôt, ayant trouvé sur le clavecin un gros livre de cette ancienne musique, elle se mit à le feuilleter et à oublier la fatigue et l’heure qui s’avançait, pour demander au chanoine de lui jouer, avec sa bonne manière nette et large, plusieurs morceaux qui avaient frappé son esprit et ses yeux. Le chanoine trouva un plaisir extrême à être ainsi écouté. La musique qu’il connaissait n’étant plus guère de mode, il ne trouvait pas souvent d’amateurs selon son cœur. Il se prit donc d’une affection extraordinaire pour Consuelo particulièrement, Joseph, accablé de lassitude, s’étant assoupi sur un grand fauteuil perfidement délicieux.

« Vraiment ! s’écria le chanoine dans un moment d’enthousiasme, tu es un enfant heureusement doué, et ton jugement précoce annonce un avenir extraordinaire. Voici la première fois de ma vie que je regrette le célibat que m’impose ma profession. »