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consuelo.

Consuelo baisa ses cheveux blancs, ses mains ridées, et lui cacha des larmes qui eussent peut-être ébranlé son illusion. Elle n’osa embrasser la chanoinesse, qui reposait enfin pour la première fois depuis trente nuits. « Dieu a mis un terme dans la douleur, pensa-t-elle ; c’est son excès même. Puissent ces infortunés rester longtemps sous le poids salutaire de la fatigue ! »

Une demi-heure après, Consuelo, dont le cœur s’était brisé en quittant ces nobles vieillards, franchit avec le Porpora la herse du château des Géants, sans se rappeler que ce manoir formidable, où tant de fossés et de grilles enfermaient tant de richesses et de souffrances, était devenu la propriété de la comtesse de Rudolstadt.

FIN DE CONSUELO

Nota. Ceux de nos lecteurs qui se sont par trop fatigués à suivre Consuelo parmi tant de périls et d’aventures, peuvent maintenant se reposer. Ceux, moins nombreux sans doute, qui se sentent encore quelque courage, apprendront dans un prochain roman, la suite de ses pérégrinations, et ce qui advint du comte Albert après sa mort.