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encore de bons mouvements de cœur et des élans de générosité désintéressée. « Prosternons-nous devant l’œuvre de Dieu, disait-elle à Joseph qui lui reprochait quelquefois d’avoir trop d’abandon avec cette Corilla. L’âme humaine conserve toujours dans ses égarements quelque chose de bon et de grand où l’on sent avec respect et où l’on retrouve avec joie cette empreinte sacrée qui est comme le sceau de la main divine. Là où il y a beaucoup à plaindre, il y a beaucoup à pardonner, et là où l’on trouve à pardonner, sois certain, bon Joseph, qu’il y a quelque chose à aimer. Cette pauvre Corilla, qui vit à la manière des bêtes, a encore parfois les traits d’un ange. Va, je sens qu’il faut que je m’habitue, si je reste artiste, à contempler sans effroi et sans colère ces turpitudes douloureuses où la vie des femmes perdues s’écoule entre le désir du bien et l’appétit du mal, entre l’ivresse et le remords. Et même, je te l’avoue, il me semble que le rôle de sœur de charité convient mieux à la santé de ma vertu qu’une vie plus épurée et plus douce, des relations plus glorieuses et plus agréables, le calme des êtres forts, heureux et respectés. Je sens que mon cœur est fait comme le paradis du tendre Jésus, où il y aura plus de joie et d’accueil pour un pécheur converti que pour cent justes triomphants. Je le sens fait pour compatir, plaindre, secourir et consoler. Il me semble que le nom que ma mère m’a donné au baptême m’impose ce devoir et cette destinée. Je n’ai pas d’autre nom, Beppo ! La société ne m’a pas imposé l’orgueil d’un nom de famille à soutenir ; et si, au dire du monde, je m’avilis en cherchant quelques parcelles d’or pur au milieu de la fange des mauvaises mœurs d’autrui, je n’ai pas de compte à rendre au monde. J’y suis la Consuelo, rien de plus ; et c’est assez pour la fille de la Rosmunda ; car la Rosmunda était une pauvre femme dont on parlait