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mence. Ceci est un renseignement, je dirais presque un certificat, que, sans le savoir et sans même y songer, madame Jennie s’est donné à elle-même. Je suis heureux de pouvoir lui dire qu’il dissipe tous les soupçons que j’aurais pu avoir sur sa haute probité. Mais, — ici M. Mac-Allan s’arrêta pour nous obliger à peser la force des objections qu’il allait soulever, — mais je déclare que la lecture dont je viens d’être ému ne change absolument rien au jugement que j’ai porté sur l’affaire en elle-même.

Marius, qui croyait la partie gagnée pour moi, fit un geste d’étonnement courroucé que M. Mac-Allan ne parut pas remarquer, ou dont il ne voulut tenir aucun compte, car il poursuivit paisiblement :

— Je connaissais, — non pas la rédaction du renseignement, — mais tous les faits qu’il renferme, et mon appréciation de ces faits n’est en aucune façon modifiée par la narration qui les coordonne.

— Comment donc les connaissiez-vous ? s’écria Jennie surprise.

— Je les connaissais tellement, répondit l’avocat, qu’ils avaient servi de base à l’enquête que j’ai faite avant de venir en Provence.

— Vous ne consentez pas à nous dire comment