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dent mieux choisi que Frumence, qui certes est un brave garçon, mais qui n’a aucune idée des convenances et aucune connaissance du monde. Tu peux dire à M. Mac-Allan que je trouve sa conduite légère, il le prendra comme il voudra. Certes tu es bien libre d’épouser qui bon te semble ; mais il ne faut pas commencer par soulever l’opinion contre soi, surtout dans la situation délicate où te voilà. Engage donc ce joli Anglais à se conformer à nos usages, et apprends-lui qu’en France une demoiselle de ton âge ne se marie pas toute seule et ne se laisse pas faire la cour par un inconnu. Si c’est malgré toi, ou à ton insu, que ce monsieur te compromet, charge-moi de t’en débarrasser, ce ne sera pas long ; si c’est avec ton agrément, je n’ai pas le droit de prendre malgré toi ta défense, mais je te signale le danger où tu te jettes, et c’est à toi d’aviser. — Ton cousin et ami quand même,

« Marius. »

Cette démarche de Marius me blessa. Je le trouvais bien vaillant et bien généreux de s’occuper de ma réputation après m’avoir si facilement abandonnée à moi-même. Je ne voulais pas m’occuper de sa lettre, mais Jennie désira consulter M. Barthez. Comme il était très-affairé, nous allâmes à