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mordieu ! nous jouons notre rôle en les poursuivant. Elles peuvent toujours fuir ; celle-ci m’appelle…

RABOISSON. Parce qu’elle ignore la mort de son père. Elle te demande de les réunir.

SAINT-GUELTAS. Ah ! bah ! elle m’aime ! elle me suivra pour moi !

TIREFEUILLE, approchant. On vient !

RABOISSON, à Saint-Gueltas. Je m’éloigne, je ne sais pas faire le paysan. Tu me trouveras au rendez-vous. (Il quitte la cour et se dirige vers le bois le plus proche.)

SAINT-GUELTAS, à Tirefeuille. Fais mener près d’ici la barque que j’ai louée.

TIREFEUILLE. J’y vas ; mais cachez-vous, mon maître ! voilà la fermière.

SAINT-GUELTAS. Tant mieux. Je vais me faire inviter à la noce ! Va-t’en, cache ta mauvaise figure. (Tirefeuille s’en va par le hangar.)




Scène II. — SAINT-GUELTAS, LA MÈRE CORNY, avec une de ses Brus ; puis CORNY, CADIO, REBEC, TIREFEUILLE, LOUISE, ROXANE, un Caporal de garnisaires, Militaires et Invités.


LA MÈRE CORNY. Par là, Catherine : il doit y avoir encore deux chaises et la petite table. Attends, je vas t’aider.

SAINT-GUELTAS. C’est trop lourd, madame Corny, c’est à moi de porter ça. À la maison, pas vrai ?

LA MÈRE CORNY. En vous remerciant ; mais qui donc que vous êtes ? Je ne vous reconnais point.

SAINT-GUELTAS. Un ami.

LA MÈRE CORNY, méfiante. Un ami ?