Page:Sand - Andre.djvu/277

Cette page n’a pas encore été corrigée

seul jour. On les voit souvent se promener ensemble le long des traînes. André marche lentement et les yeux baissés, quelquefois il sourit d’un air étonné ; son père est devenu doux et complaisant pour lui. Depuis qu’il n’a plus ni désirs ni espérances sur la terre, il n’a plus de lutte à soutenir contre ce vieillard obstiné. Henriette ne parle jamais de Geneviève sans un déluge d’éloges et de larmes sincères et bruyantes. Celui qui la regrette le plus vivement, c’est Joseph ; il n’en parle jamais ; il semble aussi insouciant, aussi viveur qu’autrefois ; mais il y a des moments où sa figure trahit une souffrance encore plus longue et plus profonde que celle d’André.


FIN D’ANDRÉ.