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cent pour cent quand je le pouvais. Dors tranquille ; demain ou après-demain, tu seras millionnaire.



Narration.


Adriani dormit tranquille, après toutefois avoir répondu, courrier par courrier, à son ami, pour lui confirmer la nouvelle qu’il avait acheté à Mauzères et qu’il avait disposé sur lui d’une somme de trois cent mille francs, remboursable, dans la huitaine, à M. Bosquet, de Tournon. Son premier avis, daté du 14 et parti de Tournon même, avait déjà dû parvenir à Descombes au moment où il le lui réitérait.

Adriani, avec son désintéressement et sa libéralité, n’était pas une tête faible comme il plaît aux gens avides de qualifier indistinctement les caractères nobles et les imbéciles. Il s’était ruiné de gaieté de cœur dans la première phase de sa jeunesse, mais non pas sans avoir conscience de ses sacrifices. Il s’était jeté dans le plaisir, mais non dans les vanités stupides qui ne sont pas le plaisir, et, s’il eût fait ses comptes, il eût pu constater que ces entraînements avaient toujours eu un but d’a-