bule, furent arrachées. Le sable s’étendit partout aux abords de la maison. Les caisses d’arbustes furent disposées en massifs d’un aspect agréable, les plates-bandes reçurent les pots de fleurs. De grands vases de terre cuite, d’une forme assez heureuse, meublèrent de fleurs les coins du salon et les embrasures des fenêtres. Des candélabres et des lustres de même matière et d’une égale simplicité, mais dont le ton de glaise se mariait bien aux guirlandes de lierre qu’Adriani y enroula lui-même, prirent ce sentiment de la grâce que l’artiste sait donner aux moindres choses. Enfin, dans l’espace d’un jour, tout fut transformé comme par enchantement dans la demeure de Laure, et les ouvriers furent congédiés au coucher du soleil, afin qu’elle y trouvât la solitude et le silence qu’elle aimait.
Comtois resta le dernier pour épousseter, pour enlever les brins de mousse et les feuilles de rose restées sur le tapis, pour allumer le feu parfumé de branches résineuses, pour donner aux draperies le coup de main du maître. Puis il se retira, assez satisfait des éloges d’Adriani, pour aller coucher à Mauzères et y annoncer son maître, qui n’avait pas encore pris le temps de s’y montrer. Pourtant Comtois, qui avait l’habitude de se plaindre, se plaignit dans son journal, comme on l’a vu au commencement de ce chapitre, d’être éreinté et de n’avoir rien à faire. Il ne fit aucune mention des embel-