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VII


Le même soir, en rentrant, d’Argères écrivit la lettre suivante :

« Laure, je suis bien heureux ! vous croyez en moi. Vous n’avez admis aucun doute sur ma loyauté. Vous m’avez rendu bien fier, bien reconnaissant envers moi-même. Jamais je n’ai senti si vivement le prix d’une conscience sans peur et sans reproche.

» Vous m’avez rempli d’orgueil pour la première fois de ma vie. Oui, vraiment, voici la première fois que j’obtiens une gloire qui m’élève au-dessus de moi-même. C’est que vous êtes une femme unique sur la terre. Est-ce la nature ou la douleur qui vous a faite ainsi ? Per-