Page:Sand - Œuvres illustrées de George Sand, vol 7, 1854.djvu/305

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
25
GABRIEL.

casion de me disculper de tout ce dont il vous plaira de m’accuser



Vous croyez qu’elle travaille… (Page 21.)

SETTIMIA.

Je ne souffrirai pas que sous mes yeux, dans ma maison, mon confesseur soit outragé et expulsé de la sorte. C’est vous, Astolphe, qui sortirez de cet appartement et qui n’y rentrerez que pour me demander pardon de vos torts.

ASTOLPHE.

Je vous demanderai pardon, ma mère, et à genoux si vous voulez ; mais d’abord je vais jeter ce moine par la fenêtre.

(Frère Côme, qui avait repris son impudence, pâlit et recule jusqu’à la porte. Settimia tombe sur une chaise prête à défaillir.)

BARBE, lui frottant les mains.

Ave Maria ! quel scandale ! Seigneur, ayez pitié de nous !…

FRÈRE CÔME.

Jeune homme ! que le ciel vous éclaire !

(Astolphe fait un geste de menace. Frère Côme s’enfuit.)

Scène III.


SETTIMIA, BARBE, ASTOLPHE.


ASTOLPHE, s’approchant de sa mère.

Pour l’amour de moi, ma mère, reprenez vos sens. J’aurais désiré que les choses se passassent moins brusquement, et surtout loin de votre présence. Je me l’étais promis ; mais cela n’a pas dépendu de moi : le maintien cafard et impudent de cet homme m’a fait perdre le peu de patience que j’ai.

(Settimia pleure.)
BARBE.

Et que vous a-t-il donc fait, cet homme, pour vous mettre ainsi en fureur ?

ASTOLPHE.

Barbe, ceci ne vous regarde pas. Laissez-moi seul avec ma mère.

BARBE.

Allez-vous donc me chasser de la maison, moi aussi ?

ASTOLPHE lui prend le bras et l’emmène vers la porte.

Allez dire vos prières, ma bonne femme, et n’aug-