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Les exilés eurent donc à les poursuivre dans des lieux presque inaccessibles, pour s’approprier leur chair, leurs dépouilles, dont ils apprirent, sans le secours des femmes, à se faire des vêtements et des courroies, et leurs cornes dont ils se firent des armes et des outils. Mais, en ce lieu, la chasse devint périlleuse, car les buffles apprirent non-seulement à se défendre, mais à attaquer, et leurs cadavres n’étaient pas plus tôt au pouvoir de l’homme, qu’ils attiraient les animaux carnassiers, et qu’il fallait veiller sans cesse pour préserver non-seulement le