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mer. Elle était couverte de brume, et on se crut arrivé aux confins du monde. Alors Sath s’écria : Il faut s’arrêter où la terre finit. Bâtissons ici une ville qui s’appellera Porte du Ciel, puisqu’il n’y a plus devant nous que des nuages.

Pourtant, lorsque le brouillard se dissipa, on comprit que c’était là l’abîme de l’eau, et une grande frayeur s’emparant de cette jeunesse sauvage, on s’éloigna de la rive avec de grands cris mêlés de rires