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éloigner beaucoup pour n’en avoir rien à craindre. Si l’on restait en deçà, on demeurait exposé aux invectives ou aux importunités de la tribu-mère, dont on n’était séparé que par deux jours de marche. On campa sur un terrain aride et sablonneux où les jeunes filles commencèrent à s’attrister. Le lendemain, on remonta le rivage, puis on le redescendit dans l’espoir de trouver un endroit guéable, et on ne trouva que des flots rapides sur un lit profond. Alors les filles vierges, effrayées de l’audace de Sath, qui voulait tenter le passage, parlèrent de retourner