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de patience avec les hommes de ma race, menace-moi de la sévérité du ciel, car j’aurai mérité d’expier ma folie et mon ingratitude. Mais non ! ceci n’arrivera point, car je sens que je dois maintenant m’élever au-dessus de moi-même. Ma confiance dans la suprême sagesse de Téleïa me rendait peut-être paresseux à me combattre. Si je tarde à montrer de la force et de la vertu, me disais-je, elle en aura pour moi et réparera, dans le cœur de ma bien-aimée Leucippe, le tort que je m’y serai fait par ma faiblesse.