Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 3.djvu/186

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Dans sa propre tribu, malgré sa longue absence et les lumières qu’il y avait puisées, Évenor n’inspira cependant pas l’enthousiasme qui l’avait accueilli chez les exilés. Les imaginations étaient plus froides et l’abondance des biens de la vie ne prédispose pas aux affections exaltées. Excepté dans le cœur de son père et de sa mère, il ne rencontra chez personne une docilité aussi soudaine que celle qui s’était offerte à ses enseignements dans la forêt des sacrifices.

Sans Leucippe, il est à croire qu’il n’eût