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choses, la jeunesse de l’autre sexe, prise du même vertige, s’essayait aux luttes de la vanité féminine. Les belles filles de la tribu commençaient à se distinguer de leurs compagnes moins hardies ou moins favorisées de la nature. Elles imaginèrent de tresser leurs cheveux, de ceindre leur taille et d’orner leurs bras et leurs jambes de coquillages, de fleurs, de baies vermeilles ou de graines noires pour rehausser leur blancheur. Elles brodèrent de crins et de plumes leurs tuniques et leurs sandales, et, au lieu d’aider leurs mères dans le soin des jeunes enfants, on les vit