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femme encore belle et agile, quoique ses cheveux eussent prématurément blanchi et qu’elle eût affronté de grandes fatigues. C’était Aïs, qui n’avait jamais passé un jour sans promener, par une douloureuse habitude mêlée d’espoir, ses regards inquiets sur la plaine, avant de rentrer dans sa cabane. Dès qu’elle avait vu paraître la tribu voyageuse, elle s’était élancée, et la voilà qui courait au devant d’Évenor, comme si elle eût été assurée de son approche.

Comme un berger qui ramène son trou-