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taine était enfin devenue évidente. Mes parents se souvenaient du temps où leurs aïeux racontaient les transports de surprise et de joie qui s’emparèrent des dives, lorsque les brumes terrestres, se séparant sous l’action des vents impétueux, leur permirent d’entrevoir un coin de l’azur céleste et les premières constellations. Depuis longtemps nos sages annonçaient l’apparition de cette merveille ; on l’attendait avec impatience ; on bénissait les orages qui balayaient le firmament, et pourtant ces vents terribles apportaient la mort ! Mais qu’importait la mort à ceux