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ment d’abord, et puis dans une proportion de plus en plus rapide. Nos grands palmiers étaient devenus stériles, nos mères devinrent stériles aussi : ceux de nous qui naissaient n’avaient plus assez de force pour grandir, et ceux qui avaient déjà grandi ne pouvaient plus vieillir. Les animaux qui ne se reproduisent que sous l’action d’une forte chaleur, avaient fui vers des régions plus propices, où notre accablement ne nous permettait pas de les suivre. Si quelques-uns d’entre nous l’ont tenté et s’ils ont pu y réussir, c’est ce que nous n’avons point su. Notre volonté était