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et comme un sacrement ou mystère commémoratif de l’union spirituelle et permanente de vos êtres abstraits. Que cette notion domine le délire de vos embrassements, elle le rendra divin et fera, d’un acte de la vie matérielle, un acte de la vie supérieure. Les vraies délices de l’amour sont à ce prix. Quiconque, dans les actes de l’amour, oublie son âme, ne trouve dans la vertu de son corps que fureur, suivie de lassitude. Pour celui qui unit son âme en même temps que son corps, les transports sont sacrés et les anéantissements délicieux. Là est tout le