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sourit encore. Elle ne regarde pas comme nous, elle ne dort pas comme nous. Elle a froid quand nous avons chaud et chaud quand nous avons froid. Elle va sur la solfatare, et là où nos pieds brûleraient, elle marche tranquillement. Elle nous défend d’approcher des rochers où gronde l’eau fumante, et elle y descend et y reste quelquefois longtemps comme si elle s’y trouvait bien. Elle nous suit au bord de la mer et partout où il nous plaît d’aller, mais quelquefois on dirait qu’elle ne peut plus respirer, et que ce qui nous réjouit la fait souffrir, transir ou brûler.