Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 2.djvu/248

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vant la crainte de déplaire à Leucippe. Sa délicatesse intérieure était peut-être moins exquise, car il s’inquiétait de l’émotion mystérieuse de sa fiancée sans en bien comprendre la cause. Il avait donc des moments d’impatience où il était tenté de lui reprocher de l’aimer faiblement ; mais la mélancolique rougeur de Leucippe lui semblait une condamnation de ses pensées, et il n’osait même plus la questionner sur sa réserve.

Cependant un soir qu’ils revenaient vers