Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 2.djvu/236

Cette page a été validée par deux contributeurs.

le choix des matériaux bien plus précieux. Il fit tous les montants en tige de jeunes cèdres déjà vigoureux, et, au lieu d’un toit de branches et de terre battue, il inventa une sorte de fronton revêtu d’écorce et de palmes, qui facilitait l’écoulement des pluies. Il ne voulut pas que Leucippe y entrât en rampant, comme dans une tanière, mais qu’elle pût y marcher et y respirer comme dans la vaste grotte des dives. Il avait eu soin de ne pas dépouiller le terrain aux alentours et de réserver de longues vignes qui, enlacées au chèvrefeuille et au jasmin, furent disposées par lui avec