Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 2.djvu/211

Cette page a été validée par deux contributeurs.

maintenant que je ne dois jamais te demander ni la vie, ni la santé, ni un ciel pur, ni les fruits, ni les fleurs, ni même la vue de ceux que j’aime, s’il te plaît de sacrifier à tes secrets desseins tous les trésors de mon existence et toutes les splendeurs de la nature. Mais ce qu’il m’est permis d’implorer, c’est le perfectionnement de mon âme et la puissance de t’aimer assez pour accepter tout ce qui émane de toi, même les douleurs, les dangers et les regrets déchirants. Prends donc pitié de ma faiblesse et donne-moi la force qu’il me faut pour ne jamais douter de ton