Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 2.djvu/21

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Non ! s’écriait l’enfant effrayée ; il faudrait plutôt qu’il l’aimât davantage.

— Tu vois bien, disait alors Téléïa, que l’on ne doit pas être jaloux de Dieu, et ne pas s’embarrasser du plus ou moins de bonheur qu’il nous accorde. L’amour doit être désintéressé, et se trouver assez heureux de venir de lui et de pouvoir y retourner.

Et quelquefois, en parlant ainsi, Téleïa laissait tomber, à son insu, des larmes sur les beaux cheveux de Leucippe. La dive infortunée songeait à ses douleurs et