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combat violent. Je craignais de vous tuer, et je me disais que si les dives, créatures plus parfaites selon moi, n’avaient pu, dans ces temps-ci, recevoir la lumière divine sans mourir, à plus forte raison, vous succomberiez dans la lutte du monde spirituel avec le monde positif, vous autres si peu portés, relativement, à sacrifier l’un à l’autre. Ah ! j’ai encore bien souffert à propos de vous, nobles êtres que je méconnaissais à force de sollicitude ! Combien de nuits j’ai passées à contempler votre doux sommeil et à me dire : ils sont beaux et forts, ils sont calmes et souriants ; je