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moins par la débilité de son être, elle l’a en plus par la science des entrailles maternelles, plus parfaites chez la femme, en vue des besoins de l’enfant dont elle est la providence sacrée. Si les âmes de vos enfants vous appartiennent au même titre, leurs corps sont plus immédiatement confiés aux sublimes instincts de la mère. Respecte donc en elle la gardienne et la nourrice passionnée de ces êtres qui seront le plus pur tribut de ton sang et le plus précieux trésor de ton esprit. Le jour où tu dirais : « Cette femme et ces enfants m’appartiennent, » sans ajouter : « J’ap-