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dans le mal, si la force de leur désir n’est pas dirigée vers le vrai bonheur. Peut-être, hélas ! confondront-ils la possession des sens avec celle de l’âme et réduiront-ils la femme en esclavage, croyant ainsi la posséder véritablement. Sache donc leur faire comprendre d’avance que l’hyménée qui n’engage pas l’âme n’est pas l’hyménée, et si ta parole inspirée les transporte dans de nouveaux rêves de délices, garde-toi de te glorifier dans le culte idolâtrique qu’ils voudraient te rendre. C’est Dieu, c’est l’amour que tu dois enseigner ; mais tu n’auras plus de véritable inspiration si