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dans l’innocence tranquille, parce que leurs douces compagnes n’ayant été initiées à aucun idéal, ne sont pour eux que des femelles amies, de même qu’ils ne sont pour elles que des frères chargés de les rendre mères. Ils n’observent les lois de l’ordre dans la famille que parce que ces lois sont les plus faciles et les plus naturelles. À mesure que ces êtres purs, mais incomplets, se développeront dans la connaissance des choses de l’esprit, ils éprouveront le trouble des préférences, des jalousies et des passions ; et peut-être alors tomberont-ils dans le désordre et