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tions, ô enfants des hommes, et je me suis assez assimilée à vous, moi qui suis une dive transformée, pour comprendre qu’au lieu de combattre en vous cette ardeur comme une faiblesse, je dois la développer comme une puissance. Oui, tout me le prouve, et tout en vous le proclame. L’amour terrestre est la vie en vous-mêmes, et ce sentiment que les dives angéliques refoulaient dans leur sein pour l’offrir entier à Dieu seul, il est chez vous la source même de l’amour divin. L’homme est ainsi fait, je le vois, que, pour s’élever à l’idée de l’infini, il lui faut