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périlleuse traversée à laquelle je devais Leucippe. La mer me déroba les restes de ses parents. Ils étaient déjà entraînés au loin par un vent contraire quand je revins les chercher, et la machine flottante s’éloignait aussi. Elle revint pourtant s’échouer de nouveau ici près, le lendemain, et j’y pus poser les pieds et comprendre comment, par un temps calme, de simples mortels avaient osé faire ainsi un long trajet sur les eaux. J’y trouvai des débris de vases qui avaient pu servir à transporter de l’eau douce, vases grossiers qui semblaient être faits de terre