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vai, sur les varecs du rivage, un objet étrange et d’abord inexplicable. C’était comme un grand lit, capable de contenir plusieurs hommes, formé de troncs d’arbres creusés et assujétis ensemble avec des branches si solidement entrelacées que l’eau n’y pouvait pénétrer à moins d’y tomber en lames soulevées par le vent. C’est ce qui était arrivé ; car, bien que ce lit flottant ne fût point brisé et qu’il continuât à surnager sur les dernières ondes, il était à moitié rempli d’eau, et une femme était là, livide, insensible, morte, servant de lit à un enfant à peine âgé de