Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 2.djvu/153

Cette page a été validée par deux contributeurs.

et les vagues, encore émues après une nuit d’orage, se teignaient de pourpre. Les mouettes tournoyaient avec obstination sur une petite anse dont les roches me cachaient le fond. J’avais observé le naturel curieux de ces oiseaux de la mer. Ils se rassemblent en troupes et poussent des cris d’une douceur triste et pénétrante, quand un objet inusité flottant sur les eaux éveille leur attention craintive. Je me décidai à pénétrer dans la petite baie en marchant dans l’eau, et, au milieu d’un essaim de ces blancs oiseaux que mon approche éloignait à peine, je trou-