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souvenais toujours de vous deux, et je vous cherchais avec angoisse, vous apercevant, vous perdant, vous retrouvant pour vous perdre encore, et enfin, au moment où, par un élan de toute mon âme et de tout mon vol, j’abordais la plage du ciel d’où vous m’appeliez, je me réveillais sur la terre, plus heureuse encore de vous y retrouver près de moi et de ne vous avoir pas réellement quittés. Et toi, Évenor, dis, n’as-tu jamais rêvé ainsi ?

— Dans mes premiers ans, répondit