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vais pas mérité de mourir si vite, et je sentis avec effroi mes forces renaître et mon organisation se plier, jusqu’à un certain point, aux conditions de la vie du rocher. Mon épouvante fut horrible. Serais-je donc punie et maudite à ce point, me disais-je, que l’immortalité sur la terre m’eût été imposée ? Eh quoi, je survivrais à jamais à ma race, et je ne reverrais plus ni mes enfants, ni mon époux, ni aucun des êtres que j’ai aimés !

» Je retombai dans le désespoir, et