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» Et malgré tous mes soins, tous mes efforts, tous mes travaux, mes enfants dépérissaient sous mes yeux ! Mes tentatives pour les assimiler à la race humaine ne servaient qu’à précipiter leur destinée. Si, trompée par l’aspect que prennent durant la nuit les flots de la mer, et me flattant de les baigner dans une onde embrasée, je les portais au rivage, je ne trouvais là que de froides ondes et le vent qui sèche la sueur sur le front. Si, me fiant à la vertu des choses que l’homme utilise, j’essayais d’étancher la soif de mon fils avec le suc de la vigne, ou celle de ma fille avec le lait