Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/64

Cette page a été validée par deux contributeurs.

lement la passion instinctive qui préside à la génération des êtres, mais un amour d’une nature plus exquise, aspirant à l’infini et par cela même émanant de l’amour divin.

L’homme, né sociable, devait aspirer à la société dès ses premières manifestations dans la vie : mais les sociétés devaient-elles réaliser l’association d’intérêts positifs d’une ruche ou d’une fourmilière ? Non ; l’homme devait faire entrer rapidement dans ses premiers besoins d’association l’amour étendu à tous les objets de sa vie : Dieu, la famille, la patrie, l’humanité.