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poésie et sa sombre fatalité, et celle que nous venons d’ébaucher, nous préférerions de beaucoup la première. Si elle fait Dieu injuste et cruel, du moins elle le laisse à l’état de Dieu tout-puissant, en relations avec l’œuvre de ses mains, tandis que l’autre hypothèse ne fait de lui qu’une loi active de la matière, livrée à ses propres caprices de reproduction.

Maintenant que nous avons écarté, non par la force de nos raisonnements, mais par la protestation de notre âme, la filiation génératrice de l’animalité, nous pouvons envisager l’homme, sorti à son heure