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Les ailes supérieures et les pattes d’une sauterelle sont des feuilles de blé et des brins d’herbe ajustés sur un corps qui, lui-même, ressemble à un épi de graminée. Les observateurs sont souvent frappés de ces analogies, et les naturalistes aiment à se persuader que la nature a revêtu certains êtres d’une livrée semblable à celle des milieux qu’ils habitent pour les aider à se dérober à l’œil perçant de leurs ennemis.

Cette explication est naïve, mais n’y en a-t-il pas une plus profonde qui se présente à la pensée ? Ces formes et ces cou-