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Nous voici dans un de ces édens que la nature a cachés longtemps dans les plis infranchissables des montagnes, et dont plusieurs sont, à coup sûr, encore vierges de pas humains, comme si cette nature, fière et jalouse de sa beauté primitive, eût voulu conserver intacts quelques-uns de ses sanctuaires. Il en est d’autres que la race humaine a découverts dans ses migrations primitives et qu’elle a pu occuper, grâce à des issues naturelles d’une formation mystérieuse ; je veux parler de ces défilés ou cols de montagnes qui s’ouvrent dans le flanc de certains massifs, comme par une intention mystérieuse de