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ou qu’elle pense, qu’elle engendre ou qu’elle aime, toujours l’amour divin plane sur elle, la résout, la remanie, la protége et la perpétue.

Mais si l’amour divin préside sans cesse à ces évolutions de la substance, il est difficile de concevoir que, dans une création déjà formée, déjà plantureuse, déjà occupée par la vie organique, le type supérieur, le type qui pense et agit librement, soit longtemps absent. L’apparition tardive de l’homme sur la terre riche, belle et parée d’animaux et de plantes, ne s’expliquerait que par une occupa-