encore arrivés aux emplois, ne devraient-ils pas, à plus forte raison, déployer tous leurs efforts ?
Ici l’on cite des hommes qui, quoique privés de lire, furent cependant passionnés pour l’étude. Avant la dynastie des Han, à moins d’appartenir à une grande famille, on n’avait pas de livres, l’on ne pouvait s’en procurer qu’en en faisant des copies. De plus, on n’avait point de papier, et, à moins d’avoir de la soie, de la peau ou des tablettes de bambou, on ne pouvait les copier ; de sorte que les hommes pauvres et sans ressources ne pouvaient obtenir des livres. Sous la dynastie des Han, Lou-wen-chou, faisant paître des brebis près d’un grand lac, prenait des joncs, les tressait et en fabriquait des nattes. Il emprunta le Chang-chou (le Chou-king), le copia et le lut.
Kong-yang-hong, à l’âge de cinquante ans, faisait paître des porcs dans une forêt de bambous. Avec son couteau, il ratissa l’écorce. verte des bambous[2], emprunta un Tch’un-tsieou, le copia et le lut. De cette manière, ces deux hommes se rendirent célèbres dans leur