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667—672
Weï-chou-ou, Tseng-han-thing
Les Weï, les Chou et les Ou se disputèrent l’empire des Han.
魏蜀吳,爭漢鼎

Littéralement : Se disputèrent les thing (trépieds) des Han[1].


673—678
Hao-san-koue, Ki-liang-tsin
C’est ce qu’on appelle les Trois royaumes ; ils subsistèrent jusqu’aux deux Tsin.
號三國,迄兩晉

Après les annales des deux dynasties des Han, parut l’histoire des Trois royaumes (San-koue-tchi). Qu’entend-on par les Trois royaumes ? C’étaient ceux des Weï, des Chou et des Ou.

Tsao-tsao[2], du royaume de Weï, était originaire du pays de Tsiao. Au milieu des troubles excités par Tong-tcho, l’empereur était tombé dans le malheur[3]. Tsao-tsao alla au-devant de l’empereur, et établit sa cour à Hiu-tchang. Ensuite, faisant violence à l’empereur[4], il donna lui-même des ordres aux princes feudataires et apaisa les troubles. Sa puissance et ses mérites s’augmentèrent de jour en jour. Après lui régnèrent son fils Tsao-joui, ses neveux Tsao-fang et Tsao- mao. Enfin Tsao-hoang, fils de son frère aîné, céda le trône aux Tsin.

  1. Tch’ing-thang, dans la vingt-septième année de son règne, transporta dans sa capitale les neuf vases nommés thing, qui étaient comme le Palladium de l’État. (Chou-king, traduit par Gaubil, p. 80. Ibid., p. 467 : Les neuf thing étaient le symbole de la souveraineté).
  2. Mot à mot : Tsao, dont le petit nom était Tsao. Ces mots s’écrivent différemment.
  3. Mot à mot : Était couvert de poussière.
  4. En mandchou : Khafirafi, le serrant, le pressant, exerçant une pression sur lui.